Elfie M. Jenkins | dear angel [TERMINE]

« Il t'arrive de t'arrêter parfois ? » Elfie est ce qu'on appelle une pile électrique. Constamment en activité, elle déteste l'oisiveté et elle a un besoin impérieux de faire quelque chose, d'être en mouvement. Son esprit est toujours en éveil, il ne faut donc pas s'étonner qu'elle porte une importance particulier à tout et tous. C'est une personne qui aime prendre des initiatives, manifester son individualisme. Vous ne l'a verrez jamais au même endroit, sa vie est une constante aventure. Elle veut faire en sorte que ce soit le cas du moins. C'est avant tout une personne qui s'intéresse à énormément de chose sans oublier d'être pétillante. Très rarement de mauvaise humeur, elle est une personne qui est agréable à vivre...Quand on apprécie son sarcasme qui fait partie d'elle, de son cynisme habituel. C'est un contraste avec sa personnalité enjouée. Elle fait bien souvent appel à son humour noir, voit le monde d'une manière peu réjouissante mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne l'a vit pas à fond. « Tu pourrais arrêter de sourire ? » Prise d'un enthousiasme toujours renouvelé, elle joue beaucoup avec cette facette pour énerver les gens qui ne sont pas comme. On sait très bien que les gens qui donnent l'impression d'être toujours heureux, que tout est bon peut rapidement devenir lassant. Elfie en est consciente, et je ne vous fait pas deviner que c'est une réel amusement de mettre sur les nerfs son entourage. « Dis, tu te défends bien ! » Et ce n'est peu dire. Elfie est sportive et l'a souvent prouvé en pratiquant divers sports comme la boxe ou les arts martiaux. C'est une façon pour la jeune femme d'extérioriser son trop plein d'énergie. Son désir d'élévation est très marqué chez elle qui aboutit -la plupart du temps- sur un désir de revanche. Elle n'a aucunement peur de se battre dans une lutte qui pourrait durer éternellement. Que ce soit sur le plan de la santé ou les autres en général, c'est une battante. Les émotions fortes ne l'effraie pas, c'est d'ailleurs un facteur fort de son activité. Tout ceci s'enchaine et donne sur une caractéristique de tête brulée. Elfie n'a pas de difficulté ni de peur à dépasser ses limites, elle aime se tester et dépasser les bornes. Elle pousse généralement ses actes jusqu'à leurs conséquences extrêmes, jusqu'à en risquer sa propre vie. Il est donc logique qu'elle ne tienne pas compte de ses limites fixées et de faire quelques excès. Ce qui lui a déjà beaucoup coûté par moment. Mais elle n'en changera pas pour autant, elle a toujours été ainsi. « Je vous emmène au commissariat - attrape moi si tu peux ! » En plus d'aimer se mettre en danger, son individualiste pourrait l'a rapprocher d'un instinct anarchiste. Elle en serait presque allergique aux ordres établies, à la hiérarchie qui peut lui faire face. Ce qui fait qu'Elfie est bien trop souvent en mauvais termes avec l'autorité, surtout quand elle était adolescente. Elle en a fait voir de toutes les couleurs à ses parents. Elle ne respecte les lois et les règlements que dans la mesure où elle juge que sa sécurité personnelle l'exige et non parce qu'il faut les respecter car c'est ainsi. Elle ne fonctionne pas ainsi. Cependant, il lui arrive d'être différente. Mais ce n'est pas pour rien que juge son comportement est sujet de contradiction. « Je me lance, qui me suit ? » Elfie Jenkins est une femme volontaire, elle n'a pas peur de faire le premier pas. Rien que quand elle suivait ses études scolaires, elle faisait partie de ceux qui levaient souvent la main, qui faisaient des groupes et j'en passe. Elle est aussi très téméraire, se fichant pas mal de ce que les autres peuvent en dire, quand elle veut faire quelque chose elle fonce. Quitte à prendre des décisions parfois inconsidérées. Ce qui dit d'elle qu'elle est têtue, évidemment. Comme toutes personnes, elle a des principes et la confiance est l'un d'eux. Pour elle, c'est extrêmement important de pouvoir faire confiance à quelqu'un et la gagner n'est pas une tâche facile. Gare a celui ou celle qui l'aurait obtenue et ne s'en montrerait pas digne.

C'est une manie qui s'est incrustée lors de son adolescence. Rien de bien méchant mais qui peut facilement mettre en boule certaines personnes. Elfie affiche sans cesse un sourire narquois, comme un rictus qui lui collerait au visage. Ceci lui donne un air plutôt...malsain mais elle s'en amuse énormément. Comme si elle se moquait de vous.
Lorsque vient le moment de se lever, elle a prit l'habitude de rester une bonne minute assise au bord de son lit à admirer le sol. Ne lui demandez pas pourquoi elle fait ça, c'est quelque chose qu'elle fait automatiquement.

Du haut de son un mètre soixante quinze, Elfie est une jeune femme blonde aux yeux verts. Son visage d'une forme ovale lui permet toutes sortes de coupes mais d'ordinaire, elle arbore une coiffure plutôt simple en laissant ses cheveux détachés, retombant sur ses épaules. Sa peau n'est pas très bronzée, on ne peut pas dire que le climat célèbre connu d'Angleterre lui permette de prendre des couleurs, sans oublier qu'elle n'a pas non plus cette facilité. Elle ne ressemble pas non plus à un cachet d'aspirine, disons qu'elle rentre dans la normalité. Une chose l'a caractérisant plus ou moins est la présence de taches de rousseur sur le visage, mais il reste très discret et disparaissent facilement avec un peu de fond de teint -chose qu'elle ne met jamais soit dit en passant. De nature sportive, sa corpulence suit donc le mouvement en étant une femme plutôt fine mais cela ne l'empêche pas d'avoir quelques rondeurs. Physiquement, elle n'a rien de spéciale, elle n'a pas 'un petit quelque chose' qui pourrait la différencier énormément des autres demoiselles. Quand on parle vêtement, ne lui parlait pas de mode. Elle ne la suit pas. Ce n'est pas pour autant que vous l'a verrez habillée en sac à patate. Elfie s'habille avec des habits où elle se sent bien, bien souvent vous pourrez donc la voir en jean avec un t-shirt imprimé. Quelque chose de basique, rien d'extravagant. Restons discret.

Une petite maison mise à l’écart des autres, entourée par la verdure et l’humidité constante qui résidait en Angleterre. East Creek, une simple ville qui accueille un bon nombre de ses habitants. Endroit plus au moins tranquille qui referme un secret. A l’extérieure de cette même maison se trouve une jeune fille, allant vers ses douze ans qui joue sur la balançoire. Elle est blonde, ses cheveux sont attachés en queue de cheval. Tout à l’air paisible…

Je savais qui j’étais à présent, oh bien sûr je l’ai toujours su grâce aux dires de mes parents mais j’attendais le moment avec tant d’impatience, pour moi je ne devais pas être considérée comme l’un d’entre eux ; pas encore. Puis finalement…voilà environ deux ans que j’ai obtenu ce que j’appellerai : mon pouvoir. Un don assez plaisant, mais difficile à contrôler pour l’instant. Ma mère essaie toujours de me rassurer, me dire que je progresserai avec l’âge. Seulement je voulais être un petit prodige maintenant. Je n’avais pas la patience d’attendre. Alors il m’arrive souvent que je m’enferme dans ma chambre et que je m’entraine. Chose qui ne plait pas toujours à mes parents mais cela va de soit quand on se rend compte que sa fille s’amuse à changer les cuillères en couteaux et j’en passe. C’est ce dont j’ai le plus de facilité à faire alors je continue… pour ne pas perdre la main. Disons que je me le répète surtout pour m’en servir comme excuse, mais tant pis.

Je sentais le vent glacial sur ma peau et je me demandais qu’est-ce qui m’a prit pour sortir maintenant. Certes j’étais bien emmitouflée mais je mourais de froid malgré tout. Je n’eus pas le temps de réfléchir à autre chose que j’entendis une voix s’élever à mon encontre.

« Elfie, c’est toi qui a ma boîte à bijoux ? » me demanda-t-elle, mais le ton de sa voix laisser plutôt entendre que c’était une question rhétorique…j’étais mal.
« Heu…maman je peux tout t’expliquer » bégayai-je en me remettant sur mes pieds pour avancer tout doucement vers elle.
« Elfie ! Je t’avais pourtant prévenu de ne pas toucher à cette boite ! » S’énerva-t-elle.
« Je sais mais ce n’est pas- » essayai-je de me défendre mais en vain.
« Rentre à la maison, tout de suite ! »

Je baissai la tête, consciente qu’elle m’en voulait réellement cette fois pourtant je pourrai le jurer, ce n’était pas de ma faute pour une fois. J’avoue avoir plusieurs fois désobéis mais je ne voulais pas toucher à cette boîte, car c’était un cadeau de grand-mère. J’avais envie de tout lui expliquer mais elle semblait tellement remontée contre moi que ce serait une folie d’insister. Seulement, je ne pus résister, une fois arrivée près d’elle…Je me mis à la regarder d’un air désolé.

« Je n’ai pas voulu la transformer, j’ai pas fais exprès, je te le jure maman ! »

J’attendais une réaction, une réponse de sa part mais rien, elle passa sa main dans son dos pour me pousser jusqu’à l’intérieur et je compris que cela ne servait à rien. Je montai les marches d’escalier, direction ma chambre.

« Elfie… »

Un fin sourire se hissa sur mon visage mais je l’enlevai rapidement quand je me retournai vers ma mère. Cette fois ce n’était plus de la colère que je lisais sur son visage mais plus de la tristesse…de l’inquiétude. Je ne dis rien, mais elle pouvait voir que j’étais toute ouïe.

« Ne fais plus de balançoire sans que je sois là…compris ? »
« Mais pourquoi ? » ai-dis, toute étonnée.
« Ne discute pas…Allez va te changer, papa va bientôt arriver. »

Je me mis à la contempler pendant deux bonnes minutes, je ne comprenais absolument rien. Pourquoi m’interdisait-elle de faire de la balançoire maintenant ? Etait-ce cela ma punition ? Drôle de punition à vrai dire. Il valait mieux que je l’obéisse à présent et je grimpai de nouveau les marches jusqu’à ma chambre. Je poussai la porte puis la referma doucement derrière moi, immédiatement je courus vers la fenêtre qui donnait exactement sur le jeu que ma mère venait de m’interdire. Je comprendrai sans doute un jour pourquoi…

***

J’étais assise sur mon lit, à lire un bouquin sans vraiment grand intérêt mais je n’avais rien d’autre à faire. J’hésitais à aller rejoindre ma mère au rez-de-chaussée, elle devait encore en avoir après moi…ou peut-être pas. Je m’en voulais, c’était évident mais je gardais toujours ma bonne humeur et n’avoir rien à faire était un réel embêtement pour moi. J’avais besoin de bouger, de sortir, de m’amuser. Sauf que ce n’était pas possible, du moins pas maintenant. Je me perdais dans mes réflexions de petite gamin de douze ans quand j’entendis la porte d’entrée claquer. C’était mon père. J’aurai dû sauter sur mes pieds et partir lui dire bonjour mais ce qui venait de se passer m’obligeait surtout à y aller prudemment. Il allait être au courant de ma bêtise, et n’allait certainement pas m’accueillir les bras ouverts. Ils ne sont pas sévères, ils veulent juste me protéger. Ils me disaient souvent cela pour pas que je les prenne pour de méchants parents. J’avais beau les croire, cela ne m’empêchait pas de les haïr parfois. Bizarrement, je n’entendis aucun cris ou râlement…peut-être que maman n’allait rien lui dire au final. Intriguée, je me décidai à aller ouvrir la porte mais quelqu’un me devança. Je vis alors la tête de mon papa. Celui-ci n’avait pas l’air de m’en vouloir, au contraire il semblait être compréhensif. Que de surprise.

« Bonjour ma chérie » me dit-il en m’embrassant sur le front.
« Bonjour Pa’… »

Je n’osais pas vraiment le regarder, j’avais toujours cette petite appréhension et le fait qu’il ne me gronde pas ne faisait qu’accentuer cette torture en moi. Finalement il me fit signe de m’asseoir sur mon lit. Il me rejoignit aussitôt.

« Ta mère m’a dit pour…la boîte. »
Je soupirai, le contraire m’aurait bien étonné et à présent, je m’attendais bel et bien au pire.
« Explique-moi ce qui s’est passé… »
Enfin, enfin j’allais pouvoir dire que ce n’était pas ma faute. Je tournai la tête vers lui en souriant. J’espérais qu’il allait me croire.
« Je voulais juste regarder quelque chose, je ne peux pas me contrôler…il suffit que ce soit trop fort et…enfin tu sais, tu m’as déjà vu faire, dis-je rapidement puis je me calmai un peu, j’ai pris entre mes mains la boîte puis pouf…ce n’était plus une boîte. »
J’avais vraiment honte mais nerveusement je me mis à sourire. Je suis encore jeune et il me faut du temps pour comprendre exactement comment fonctionne mon pouvoir. Je peux modifier les matières selon mes envies. Pour le moment, j’ai plus de facilité avec les objets en fer et en métal.
« Qu’est-ce que tu en as fais ? »
« Je l’ai enterré dans le jardin…enfin maintenant ça ne ressemble plus vraiment à une boîte à bijoux maintenant »
« Tu sais que tu dois faire attention. »

Il n’avait pas besoin de me le répéter, je le savais très bien. Je balançai mes jambes au bord de mon lit, la tête baissée puis une question me revint en tête. Je devais profiter de ce moment avec mon père pour lui demander une réponse.

« Pourquoi je ne dois plus faire de balançoire…maman veut qu’elle soit présente, mais avant tout allait bien je n’ai- »
« Ta mésaventure avec la boîte de maman prouve encore une fois que tu ne contrôle pas la puissance qui se cache dans tes mains, imagine qu’entre tes doigts la chaine vienne à se rompre… »
« Oh ! »

Bien sûr, je n’y avais pas pensé et pourtant c’était si logique. Je comprenais mieux l’inquiétude que j’avais lue sur le visage de ma mère. C’était certain que j’allais être plus que prudente…un peu trop même.

« Depuis quand ils ont disparu ? » J’étais tranquillement assise dans le canapé, jouant avec mon couteau et je faisais mine de ne pas avoir entendu sa question. Mais j’allais y répondre, il me fallait juste un peu de temps pour rassembler les morceaux dans mon esprit. Discrètement, je posai mon regard sur lui sans arrêter mes mouvements de jeu avec mon arme blanche. « J’ai l’impression que ça fait une éternité. » Et je m’interrompis quelques secondes avant de soupirer et recommencer. « Plus d’un mois que je n’ai pas de nouvelle. En rentrant j’ai cru qu’ils étaient partit chez des amis mais quand je me suis levée le lendemain, il n’y avait toujours personne. » Il y’a un peu plus d’un mois de cela, je rentrais du boulot plutôt tard et je m’attendais à voir mes parents mais rien, aucun chat à l’horizon. Naturellement j’ai pensé au fait qu’ils aient pu sortir même si je trouvais un temps soit peu bizarre qu’ils ne m’aient pas prévenu. Quoi qu’il en soit, le lendemain ils n’étaient toujours pas là, leur lit était fait et rien ne semblait avoir bougé dans la nuit. Je me suis inquiétée, j’ai appelé les amis, la famille… Personne ne les avait vu. C’était invraisemblable, ils n’avaient pas d’ennemis à ma connaissance à moins qu’ils me l’ont caché, ce qui ne serait même pas étonnant venant de leur part et cette idée me rendait folle de rage. Je n’avais plus dix ans, et qu’ils me considèrent encore comme une gamine était réellement stupide car avec les dangers que l’on peut encourir, il fallait que je sois à leur côté, que je prenne connaissance des moindre risques. Evidemment c’était trop tard, évidemment j’aurai dû faire ma têtue plus tôt.

« Tu n’as pas eu de piste entre temps ? » Je sortis alors de mes pensées, me concentrant de nouveau sur mon invité, mon ami. J’hésitai à lui en parler, mais après tout je n’avais pas de raison de lui mentir à ce sujet. Je stoppai ma main et je posai mon arme sur la table basse du salon pour –ensuite- replongée dans le canapé.

« Il y’a quelques semaines j’ai eu quelques infos, qui se sont avérés fausses…j’aurai dû m’en douter. »
« Je t’écoute. »

FLASH BACK
Il faisait affreusement froid cette nuit là. Je sentais la peur m’envahir mais cette peur me donna une bonne charge d’électricité, me poussant à être deux fois plus motivée pour ce qui n’allait pas tarder à arriver. J’étais déterminée à le retrouver cet ingrat. On m’avait donné son nom, il avait des réponses. J’avais passé nuit et jour à fouillait en profondeur dans la vie de mes parents afin de comprendre pourquoi. Etait-ce un moyen de m’atteindre ? Si c’était le cas, en effet les ravisseurs ou qui que ce soit d’autre avaient réussi leur coup. Je ne lâcherai pas l’affaire tant que je ne l’ai aurait pas retrouvé. Certains osaient me dire qu’il n’y avait aucune chance, mais qu’ils pensent ce qu’ils veulent, je savais très bien que c’était impossible qu’ils soient…morts.

Je poussai plutôt calmement la porte du bar Dark Cedar. Cet endroit peu fréquentable où j’avais déjà mis les pieds plus d’une fois malheureusement. Mon regard se posait sur les diverses têtes qui me scrutaient avec curiosité et hardiesse pour certains. J’essayai de me contenir, de rester le plus calme possible mais le fait de me rapprocher de cet homme provoquait en moi une envie de meurtre. Et Dieu seul sait que j’en étais capable pour retrouver mes géniteurs. Cependant, je ne devais éveiller aucun soupçon, je ne devais pas le faire fuir. Je m’avançai vers le comptoir où un barman vint m’accoster « Puis-je te servir quelque chose ma belle ? » Je le regardai fixement, et un sourire mauvais s’afficha sur mon visage. « Non mais tu vas m’aider quand même. » Lui lançai-je sur un ton aguicheur. Il semblait plutôt ravie et pensait sans doute qu’il allait s’amuser après son service…s’il seulement il savait. Je le vis alors commencer à s’éloigner mais le retint de justesse par le bras « Pas si vite…j’ai dis que tu allais m’aider. Où puis-je trouver Jeff McDean ? » Subitement je vis son visage prendre une toute autre expression. Son regard autrefois remplie de désir et d’envie était devenu prudent, froid. « Pourquoi ? » Je m’attendais à cette réponse, à croire que c’était bien trop facilement décidément… Je levai les yeux en l’air, toujours souriante et ma main qui n’avait pas quitté son bras commença à descendre comme une caresse. Ses yeux d’homme se posèrent sur celle-ci et brutalement il la retira. Je fus plus ou moins surprise, je dois l’avouer mais j’étais si prêt du but que rien ne pouvait m’arrêter. Je ne fis rien, je croisai les bras sur le comptoir et m’avançai un peu comme pour lui murmurer quelque chose « J’aimerai me rappeler le visage de l’homme avec qui j’ai couché… Il m’arrive souvent d’avoir des trous de mémoire à cause d’un verre de trop si tu vois ce que je veux dire, de plus il a oublié quelques affaires chez moi. Sois gentil, j’aimerai lui rendre. Si mon fiancé les voit en rentrant je suis bonne pour l’hosto. » J’avais dis tout ce charabia sur un ton de petite fille priant son père de lui acheter la dernière poupée en vogue et j’arborai à présent un air de chien battu. J’étais bonne pour les mensonges, quand je disais que j’étais vraiment prête à tout, ça par contre c’était la vérité… Avec de la chance, il allait craquer car je le vis hésiter. Et par la même occasion il se vendit tout seul car son regard se posa sur une table retiré, au fond du bar. Instinctivement je suivis des yeux pour y voir un homme, sirotant tranquillement sa bière sans savoir ce qui allait l’attendre dans plusieurs minutes. Ni une ni deux, je poussai sur mes pieds pour me mettre debout et de ma main droite je la posai sur la joue du barman pour la tapotait « Merci mon beau. ».

J’avais attendu à l’extérieur, je savais qu’il ne tarderait pas à sortir. Comme convenu, il passa par l’arrière du bar. Il cherchait véritablement les ennuis celui-là… Mais j’espérai qu’il n’en avait pas trop dans le nez car sinon, je ne pourrai pas avoir des réponses concrètes à mes interrogations. Je le laissai marcher encore un peu, le laissant profiter de ses dernières secondes avant que je ne mette ma main dessus. Mais c’était le moment venu, j’accélérai mes pas jusqu’à arriver très près de lui. « Excusez-moi ! » Lançai-je à son égard mais soit il ne m’avait pas entendu, chose qui était purement impossible, soit il se fichait pas mal de moi. Par conséquent, je devins plus entreprenante

« Oh ! Je vous parle »
« Casses-toi ! » grogna-t-il entre ses dents.

Plus il émettait de la résistance plus je sentais la colère reprendre le dessus sur moi et c’est ainsi que je lançai un bon coup de pied dans son dos qu’il le surprit.

« Oh ma jolie tu vas voir je vais te faire regretter ton geste. »

Sans que je ne comprenne plus rien je me retrouvai à l’autre bout, plaqué violemment contre le mur. C’était un sorcier… On avait omis de me donner ce détail. Il vint poser ses mains glaciales sur mon visage afin que je ne bouge pas. Il avait une sacré force et son haleine puait l’alcool. Mais je ne m’avouais pas vaincu.

« Vous êtes un traitre » soufflai-je difficilement et son rire cristallin vint me percer les tympans. C’est alors que je sentis qu’il relâchait prise, mes pieds touchèrent de nouveau le sol. Il avait beau m’avoir libéré, je restai prudente en brandissant mon poignard en avant. C’était mon arme favorite, je ne m’en séparais jamais. Ma posture le fit rire, ce n’était pas le moment de se moquer de moi. « Un traitre ? Qui es-tu gamine pour me traiter de la sorte ? » je le regardai avec une telle hargne, que son sourire moqueur s’évanouit rapidement et son air sérieux reprit le dessus.

« On m’a dit que vous saviez des choses concernant mes parents… »
« Tes parents ? J’ai fais du mal à beaucoup de personne, soit plus précise chérie. »

La goutte d’eau qui fait déborder le vase ? J’aurai dû m’y prendre à deux fois avant de me jeter sur lui mais la lutte avait déjà commencé. S’il voyait qui j’étais, il devait se douter que j’étais comme lui sinon il devait penser que je n’étais qu’une simple humaine voulant se prendre pour un héro. Malgré mes techniques de combat, je me retrouvai une fois encore au sol et j’en perdis même mon poignard qui roula à plusieurs mètres. Il continuait de rire encore et encore, je ne supportais plus de l’entendre. Il se trouvait au dessus de moi, me plaquant fortement que j’eus du mal à respirer. Une de mes mains pu s’échapper de son emprise et je pris en ma possession une barre de fer qui se trouvait non loin de nous. En quelques secondes, celle-ci ne ressemblait plus à une barre de fer mais à une copie conforme de mon poignard. C’est alors que je le plantai violemment dans son dos, à plusieurs reprises et je criai pour extérioriser ma rage. Par cette action, je pus me libérer, le sorcier jura et il était assis au sol. Je n’allais pas le laisser ainsi et je lui lançai un coup de pied dans sa tête qui le fit tomber en arrière.

« Je veux mes réponses ! Dis moi où sont mes parents si tu ne veux pas que je te tue espère de… » Je me retins de dire la suite, je devais reprendre le contrôle sur moi-même.
« Je ne vois pas de quoi tu parles, je n’ai rien à voir avec tes parents. »
« On m’a dit que tu savais, alors ne mens pas…je suis déjà assez en pétard. »
« Comme si une petite sorcière allait me faire peur »
« …tu n’as rien à m’avouer alors ? »
« Je te répète que non petite garce. »
« Alors tant pis pour toi, tu crèveras en enfer ! »
FIN DU FLASH BACK

« Tu l’as… » Me demanda-t-il avec un soupçon de frayeur.
« Il le méritait, il m’a fait perdre mon temps. »

Je n’avais aucun remord, il avait beau être un sorcier comme moi, c’était un traitre et ma frustration de rentrer bredouille m’avait fait perdre la tête. Il en a payé de sa vie.